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Ruche d’Art : atelier de création libre et gratuit

Une présentation de

La Ruche d’Art est de retour au Musée pour une sixième année! L’activité se tient le 1er dimanche de chaque mois de 10h00 à 16h00. La Ruche est un espace de bien-être, de rencontre, et d’inclusion ancré dans une philosophie de démocratisation des arts. Tout le monde y est accueilli comme un artiste, peu importe son niveau de connaissance des arts et sans égard à ses habiletés techniques.

Un accompagnement personnalisé est assuré par l’art-thérapeute Emmanuelle Meunier et une médiatrice du Musée. Une grande quantité et variété de matériel créatif est disponible pour les personnes participantes. Il n’y a pas d’instruction, les expériences autonomes de créativité, d’apprentissage et de partage de savoir-faire sont encouragées. Au début de l’activité, une œuvre de la collection du Musée des beaux-arts de Sherbrooke est présentée en guise d’introduction à la séance, suivi d’un exercice art-thérapeutique lié à la thématique.

En collaborant ensemble, les participants tissent des liens et réalisent des œuvres collectives. Chaque individu qui se sent interpellé est le bienvenu. Des breuvages et des petites collations sont servis aux participants lors de chaque séance. L’activité étant libre, il est possible d’arriver à n’importe quel moment entre 10h00 et 16h00.

Bienvenue à tous et à toutes!

À propos d’Emmanuelle Meunier

Diplômée en art-thérapie (Université Concordia, 2015), Emmanuelle Meunier pratique le métier d’art-thérapeute auprès de clientèles diversifiées ; jeunes, adultes, vétérans, immigrants, réfugiés, communautés autochtones, etc. Plus récemment, sa pratique de l’art-thérapie s’est développée auprès des jeunes enfants et des adolescents qui utilisent ses services individuels à son bureau privé ou en consultation virtuelle. Passionnée de l’expression par l’art et de ses bienfaits sur la santé, son approche humaniste l’amène à s’intéresser au mouvement des Ruches d’Art. Elle a étudié cette approche non-interventionniste de l’art-thérapie auprès de la fondatrice du mouvement des Ruches d’Art, Mme Janis Timm-Bottos, aussi art-thérapeute diplômée.

C’est donc naturellement qu’Emmanuelle s’est impliquée au Musée des beaux-arts de Sherbrooke en 2019 et les années subséquentes pour y « polliniser » la deuxième Ruche d’Art dans un musée des beaux-arts au Québec.

 

Calendrier des Ruches d’Art 2024

DatesThèmesŒuvres de la collection du MBAS Préambule à l’activité de création libre
Dimanche
7 janvier 2024
Eau glacialeMarcel Barbeau, Sans titre, 1990, encre sur papier, 29 cm x 21,5 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.
Marcel Barbeau est un artiste de Refus global. Né en 1925, il fait ses études à l’École du Meuble de Montréal avant de rencontrer Paul-Émile Borduas dont il devient le disciple, pour ensuite commencer à expérimenter l’abstraction. Comme plusieurs artistes de sa génération, Barbeau souhaite sortir des sentiers battus et rejette l’académisme des institutions pour se consacrer à l’abstraction.
 
Imaginez-vous à bord d’un grand navire. L’air est sec et glacial. Dans votre cabine, à votre gauche, il y a un hublot. Que voyez-vous par cette fenêtre ? Peut-être y a-t-il des algues, un scaphandrier, une sirène, un glacier etc…

Aujourd’hui, nous vous proposons d’explorer le monde marin par l’entremise d’une fenêtre imaginaire et à jouer avec la composition de votre toile comme le faisait Marcel Barbeau.
Dimanche
4 février 2024
Ma ville par mes yeuxFrederick S. Coburn, Vue de Dresde, 1892, dessin, plomb sur papier, 11,9 x 18,7 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.Né à Melbourne en 1871, Frederick S. Coburn est l’artiste-peintre qui fait rayonner les Cantons-de-l’Est par son talent. D’abord illustrateur, il apprend les techniques de dessin, de portrait et de peinture européenne pendant ses années d’études à l’étranger. C’est l’un des premiers peintres canadiens à appliquer ces techniques pour représenter les paysages nord-américains. Même si on le connaît surtout pour ses scènes hivernales, Coburn est aussi un excellent portraitiste et il possède un coup de crayon unique. Nous possédons au MBAS plusieurs de ses cahiers d’esquisse où l’on remarque bien le regard observateur que Coburn portait sur le monde et sa minutie lorsqu’il s’appliquait à le représenter.
 
Qu’est-ce qui apparaît dans votre esprit lorsque vous réfléchissez à votre ville ? Comment la représenteriez-vous ? Qu’est-ce qu’on y trouve et qu’est-ce qui fait sa distinction ? Ça peut être un bâtiment, comme ça peut être sa communauté, son entraide, ses cafés de quartier, ses spectacles, etc.

Aujourd’hui, c’est ce que nous vous proposons d’explorer ensemble.


Dimanche 3 mars 2024Le sommeil, les rêvesMonique Voyer, Sekesoonotek Potégoulk, 1986, estampe, 28 x 39 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.
Monique Voyer est considérée comme la doyenne des arts en Estrie. Décédée en 2021, sa disparition a causé un grand sentiment de perte dans la communauté culturelle et artistique des Cantons-de-l’Est. Née à Magog, Voyer étudie l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris entre 1953 et 1954. Elle côtoie Alfred Pellan et plusieurs peintres de l’avant-garde qui influencent sa pratique. Toute sa carrière, qui dure plus de quarante ans, elle enseigne à plusieurs générations d’artistes au cégep et à l’université, ce qui fait d’elle un membre important de sa communauté. En plus de la peinture, elle transmet notamment plusieurs techniques de gravure et d’estampe.

À quoi pourrait ressembler votre sommeil si vous le dessiniez ? Serait-il clair, d’un bleu marine reposant, ou plutôt rouge et agité ? Comment représenter des choses invisibles ?

Pour cette Ruche d’Art de mars, vous êtes invités à sortir des sentiers battus et à explorer l’invisible.

Dimanche 7 avril 2024Le printemps, la renaissanceEdmond-Joseph Massicotte, Les sucres, 1983, illustration, 26,3 x 34,5 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.Edmond-Joseph Massicotte est un illustrateur des traditions québécoises. Son frère étant historien, il s’intéresse rapidement à représenter des scènes historiques dans son art pour qu’elles ne sombrent pas dans l’oubli. D’ailleurs, son premier travail rémunéré en tant qu’artiste sont des illustrations publiées dans des périodiques tels que Le Monde illustré et l’Almanach du peuple sous forme de tableaux dépeignant la vie canadienne française à la campagne.
 
Qu’est-ce qui vous apporte de la joie quand revient le printemps ? Est-ce le chant des oiseaux, l’odeur de la terre qui dégèle, les marches en forêt, etc.? Enfin, c’est le temps de se réunir et de retrouver les longues périodes de luminosité !

Nous vous invitons aujourd’hui à réfléchir à la douceur qui revient, au sentiment d’être bien entouré et au bonheur de partager un repas succulent avec les gens que vous aimez.
Dimanche 5 mai 2024La forêtThérèse Lecomte, Vue sur la rivière Magog, 1940, peinture, 19,2 x 25,5 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke. Thérèse Lecomte est une dame importante de la culture estrienne. Peintre et grande pédagogue, elle devient un membre notoire de sa communauté en s’impliquant dans le milieu culturel et en dispensant des cours d’art. Passionnée de nature, Lecomte s’en inspire régulièrement pour créer.
 
Que vous inspire ces tiges sombres qui semblent se fondre dans le décor? La forêt vous inspire-t-elle la méfiance ou la curiosité?

Pour cette Ruche d’Art de mai, nous vous invitons à imaginer une forêt d’abord sombre et inquiétante, puis à en représenter une lumineuse et invitante. Que retrouvons-nous dans chacune d’entre elles? Des loups, des lutins, des chasseurs, des fées, etc…
Dimanche 2 juin 2024Eau et lumièreDenis Schneider,
Le réveil de l’étang, 1979, estampe, 41,2 x 28,5 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.
Denis Schneider commence à exposer en 1967 sur le marché de l’art parisien. En 1970, il prend la décision de quitter Paris pour s’isoler et se consacrer entièrement à son art. Puis, il recommence à exposer en 1998. Cette année-là, une galerie strasbourgeoise lui offre une plateforme exclusive pour présenter ses peintures. Son talent est ainsi redécouvert et ses œuvres voyagent partout dans le monde, surtout en Europe.
 
Quand on pense à Sherbrooke et aux Cantons, on a rapidement en tête l’image d’un étang avec un héron, des grenouilles et de hauts joncs. Qu’on se balade au marais Réal Charbonneau, en bordure du Lac-des-Nations ou près du croisement des rivières Magog et Saint-François, on retrouve les animaux, les odeurs et l’atmosphère d’un étang.

Pour cette Ruche d’Art, nous vous invitons à représenter cette atmosphère, qu’il s’agisse d’une peinture abstraite ou d’une représentation figurative des lieux que vous aimez.
Dimanche 7 juillet 2024Le mouvementKittie Bruneau, Indiana, 1974, estampe, 37,6 x 27,6 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.Kittie Bruneau est une artiste multidisciplinaire qui a vécu un peu partout sur la planète, de l’Europe à l’Asie. Très versatile, elle a essayé plusieurs médiums comme la gravure, la peinture et même la danse. Échappant à tout mouvement pictural, Bruneau a préféré créer le sien, avec ses propres couleurs et son propre langage. Elle est aussi connue pour avoir réalisé plusieurs livres d’art avec d’autres créateurs et créatrices connues comme Françoise Bujold et Leonard Cohen.
 
Pour cette Ruche d’Art, nous vous invitons à vous inspirer de l’effet de mouvement observé dans l’œuvre Indiana. Bonne création!
Dimanche 4 août 2024Réparer la failleRenée LaRochelle, Terre déchirée, 2011-2014, céramique, grès, 22 x 28 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.Renée Larochelle est une artiste sculpteure qui crée aussi bien des pièces décoratives qu’utilitaires. Elle possède son atelier La Chouette poterie à Magog
 
Quel effet vous fait la vue de ce pot craqué ? Vous semble-t-il imparfait, ou cette faille ne lui donne-t-elle pas un certain genre ? L’a-t-on échappé par terre, l’a-t-on voulu ainsi ? Cette faille ne le rend-t-elle pas unique ?

Dans cette Ruche d’Art, nous aurons l’occasion d’explorer ensemble l’accident, les ratés et les failles dans les arts visuels.
Dimanche 1er septembre 2024La chasse, les grands espaces  Frederick Simpson Coburn, Caribou shooting in Canada, 1897, peinture, 51 x 34 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.Voici une œuvre inédite de l’artiste vedette du MBAS, Frederick Simpson Coburn. Plutôt connu pour ses scènes hivernales, rares sont ses toiles qui illustrent des modèles vivants, encore moins des chasseurs.
 
La nature vous apporte-t-elle un sentiment de paix, ou, au contraire, vous effraie-t-elle par son aspect parfois hostile et cruel? La forêt peut être à la fois un espace de ressourcement, de connexion à soi, mais aussi d’inquiétude face au vide.

Pour cette Ruche d’Art de septembre, nous vous invitons à imaginer des espaces immenses, où il fait bon de se perdre.
Dimanche 6 octobre 2024Dans les yeux de mon modèleFrederick Simpson Coburn, Young Girl’s Head, XXe siècle, dessin, 48,5 x 47 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.Né à Melbourne en 1871, Frederick S. Coburn est l’artiste-peintre qui fait rayonner les Cantons-de-l’Est par son talent. D’abord illustrateur, il apprend les techniques de dessin, de portrait et de peinture européenne pendant ses années d’études à l’étranger. C’est l’un des premiers peintres canadiens à appliquer ces techniques pour représenter les paysages nord-américains. Même si on le connaît surtout pour ses scènes hivernales, Coburn est aussi un excellent portraitiste et il possède un coup de crayon unique. Nous possédons au MBAS plusieurs de ses cahiers d’esquisse où l’on remarque bien le regard observateur que Coburn portait sur le monde et sa minutie lorsqu’il s’appliquait à le représenter.
 
Réaliser le portrait de quelqu’un est un acte un peu intimidant, surtout quand la personne nous regarde droit dans les yeux. Peindre ou photographier une personne qu’on aime, c’est aussi parfois lui faire un cadeau en la figeant dans le temps et en créant une image d’elle qu’elle appréciera.

La toile qui sera dévoilée pour cette Ruche d’Art montre le visage d’une jeune fille. À quoi ressemble-t-elle aujourd’hui? Est-elle encore en vie? A-t-elle beaucoup changé? Quelles paroles furent échangées avec l’artiste pendant qu’elle posait pour lui?

Pour cette Ruche d’Art, nous vous invitons à vous interroger sur l’art du portrait.
Dimanche 3 novembre 2024Le réconfortAntoine Prévost, Sans titre, 1979, estampe, 30,5 x 31, 7 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.Antoine Prévost est né à Québec et fait ses études à l’école des beaux-arts de Montréal tout en apprenant certaines techniques en autodidacte. Il est surtout connu pour ses personnages simplifiés et sans visage apparaissant dans un paysage hivernal.

Pour cette Ruche d’Art automnale, nous vous invitons à faire la liste des choses qui vous apportent du réconfort et à la représenter : un câlin bien senti, un chocolat chaud, le ronronnement d’un chat ou le contact de votre gilet de laine préféré, etc.
Dimanche 1er décembre 2024Mère-natureGuy Bailey, Sans titre, XXe siècle, sculpture ronde-bosse, argile, 51,5 x 33, 5 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke.Guy Bailey est reconnu comme l’un des premiers peintres naïfs de l’histoire du Québec. On le connaît d’ailleurs pour ses scènes joyeuses du Québec rural. Au courant de sa carrière, il se tourne résolument vers un style complètement différent : l’abstraction. Les couleurs éclatantes et les égratignures font à présent sa distinction.

Si Mère-nature avait un corps et un visage, à quoi ressemblerait-elle ? Serait-elle plutôt menaçante et lourde comme un tremblement de terre, ou plutôt légère et douce comme le vent d’été ?

Amusez-vous, comme l’artiste Guy Bailey, à donner corps à cette allégorie invisible en lui façonnant différents visages.