Ruche d’art : atelier de création libre et gratuit
Une présentation de
La Ruche d’art est de retour au Musée pour une septième année! L’activité se tient le 1er dimanche de chaque mois de 10h00 à 16h00. La Ruche est un espace de bien-être, de rencontre, et d’inclusion ancré dans une philosophie de démocratisation des arts. Tout le monde y est accueilli comme un artiste, peu importe son niveau de connaissance des arts et sans égard à ses habiletés techniques.
Un accompagnement personnalisé est assuré par l’art-thérapeute Sara Giard Pagé et une médiatrice du musée. Une grande quantité et variété de matériel créatif est disponible pour les personnes participantes. Il n’y a pas d’instruction, les expériences autonomes de créativité, d’apprentissage et de partage de savoir-faire sont encouragées. Au début de l’activité, une œuvre de la collection du Musée des beaux-arts de Sherbrooke est présentée en guise d’introduction à la séance, suivi d’un exercice art-thérapeutique lié à la thématique.
En collaborant ensemble, les participants et les participantes tissent des liens et réalisent des œuvres collectives. Chaque individu qui se sent interpellé est le bienvenu. Des breuvages et des petites collations sont servis aux participants lors de chaque séance. L’activité étant libre, il est possible d’arriver à n’importe quel moment entre 10h00 et 16h00.
Bienvenue à tous et à toutes!
À propos de Sara Giard Pagé
Après plus de 15 ans à travailler dans le domaine de la relation d’aide, notamment en tant que psychoéducatrice, Sara Giard Pagé a orienté sa pratique professionnelle vers l’art-thérapie (diplômée de l’UQAT en 2021). Elle a co-fondé et co-dirigé durant quelques années le Centre d’Art-Thérapie de Sherbrooke (C.A.T.S.), tout en y dispensant ses services d’art-thérapeute et en pratiquant parallèlement ce métier en milieu hospitalier. Elle poursuit d’ailleurs ce dernier engagement auprès de personnes vivant des enjeux au plan de la santé mentale et offre également ses services à son bureau privé, à titre de travailleur autonome.
Elle a développé une expertise en matière d’anxiété, de dépression/épuisement professionnel et d’état de stress post traumatique, quoique de façon plus générale, ses compétences touchent aussi l’expression et la gestion des émotions, les difficultés relationnelles et les patrons de comportement, ou encore, la découverte, l’estime et l’affirmation de soi. Son désir de faire expérimenter à un plus large public le pouvoir de l’art en tant que moteur de mieux-être l’amène aujourd’hui à ajouter l’animation des Ruches d’art du MBAS à ses activités professionnelles.
À propos de Emmanuelle Meunier (congé maternité)
Diplômée en art-thérapie (Université Concordia, 2015), Emmanuelle Meunier pratique le métier d’art-thérapeute auprès de clientèles diversifiées ; jeunes, adultes, vétérans, immigrants, réfugiés, communautés autochtones, etc. Plus récemment, sa pratique de l’art-thérapie s’est développée auprès des jeunes enfants et des adolescents qui utilisent ses services individuels à son bureau privé ou en consultation virtuelle. Passionnée de l’expression par l’art et de ses bienfaits sur la santé, son approche humaniste l’amène à s’intéresser au mouvement des Ruches d’Art. Elle a étudié cette approche non-interventionniste de l’art-thérapie auprès de la fondatrice du mouvement des Ruches d’Art, Mme Janis Timm-Bottos, aussi art-thérapeute diplômée.
C’est donc naturellement qu’Emmanuelle s’est impliquée au Musée des beaux-arts de Sherbrooke en 2019 et les années subséquentes pour y «polliniser» la deuxième Ruche d’art dans un musée des beaux-arts au Québec.
Calendrier des Ruches d’art 2025
Dates | Thèmes | Œuvres de la collection du MBAS | Préambule à l’activité de création libre |
Dimanche 5 janvier 2025 | Faire les cent pas | Manfred Mohr, Random Walk, 1970, encre sur papier, 22 x 15,3 cm, Collection Luc LaRochelle. | Manfred Mohr (1938-…) est un artiste allemand établi à New-York depuis 1981. On le considère comme pionnier dans l’art numérique alors qu’il programme ses premiers dessins géométriques générés par des algorithmes composés à l’ordinateur à la fin des années 1960. Le dessin intitulé Random Walk peut être interprété comme le tracé d’une promenade un peu aléatoire. Marcher sans destination précise ou pour tuer le temps, « Faire les cent pas », voilà une expérience universelle que nous avons tous déjà vécue. Dans cette Ruche d’art, nous vous proposons d’intégrer un tracé aléatoire dans votre composition. Car la création artistique ne sert-elle pas aussi à passer le temps, tout simplement? |
Dimanche 2 février 2025 | Mystère | Artiste inconnu, Sans titre, XXe siècle, épreuve argentique, 13,5 x 26,8 cm, Collection Luc LaRochelle. | Cette photographie en noir et blanc est bien mystérieuse : son artiste est inconnu, et elle est datée du XXe siècle. C’est en 2001 qu’elle est entrée dans la collection du Musée des beaux-arts de Sherbrooke. En observant cette épreuve argentique, toutes sortes de questions émergent. Qu’est-ce qu’un bibelot de canard aux côtés de vaisselle en céramique font ensemble? À qui appartenait ces items? Pourquoi ont-ils été photographiés? On ne le saura probablement jamais… Aujourd’hui, nous vous invitons à réfléchir aux mystères qui vous habitent afin de guider votre création. Quelle est la question qui pour vous restera toujours sans réponse? |
Dimanche 2 mars 2025 | Vaincre la compétition | Frederick B. Taylor, Cross Country Race No 7, XXe siècle, encre sur papier, 27,5 x 9,5 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke. | Frederick B. Taylor (1906-1987) est né à Ottawa. Il a étudié l’architecture à l’Université McGill avant de se former en art auprès de Le Corbusier en France. Il est connu aujourd’hui au pays pour ses peintures et gravures illustrant des travailleurs de l’industrie de guerre et des scènes de l’architecture montréalaise. Cross Country Race No 7 est une estampe qui illustre une personne en train de faire une compétition de ski de fond. On l’imagine en train de se dépasser, tout donner pour arriver à la première place. Le sentiment de devoir réussir et d’être en compétition avec soi-même et les autres est quelque chose que nous avons tous vécu. Dans le cadre de cette Ruche d’art, nous vous proposons d’intégrer un élément collaboratif dans ce que vous réalisez, en vous appuyant sur la force de la collaboration pour expérimenter en groupe la création artistique. |
Dimanche 6 avril 2025 | La générosité | Cécile Grondin-Gamache, Frédina nourrit ses poules, XXe siècle, huile sur toile, 25,5 x 20,3 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke. | Cécile Grondin-Gamache (1930-2018) est une artiste autodidacte de Ste-Marie de Beauce. Ses œuvres représentent des scènes rurales illustrant la rude vie de ses aïeux. En dehors de sa pratique artistique, Grondin-Gamache est une femme impliquée dans sa communauté et accorde beaucoup de temps au bénévolat. Ses proches se souviendront d’elle comme une personne généreuse. L’huile sur toile Frédina nourrit ses poules est une œuvre qui comme son titre l’indique, représente une travailleuse de la ferme en train de nourrir ses poules. Le métier de fermière est exigeant et nécessite beaucoup de sacrifices personnels. Dans le cadre de cette Ruche d’art, nous réfléchirons ensemble au thème de « La générosité », à savoir, est-ce que la générosité nous motive à créer pour les autres? |
Dimanche 4 mai 2025 | Fermer les yeux | Gisèle Leclerc, Demoiselle sur fond gris, 1978, huile sur toile, 30,2 x 25,5 cm, Collection Luc LaRochelle | Peintre québécoise, Gisèle Leclerc (1931-2013) étudie à l’École des beaux-arts de Québec de 1941 à 1954. Elle découvre l’expressionisme en feuilletant des livres d’art qui présentent des artistes allemands rompant avec le style académique plus traditionnel. On reconnait les œuvres de Leclerc parce qu’elles sont très expressives : elles expriment la douleur, le mal-être et la solitude. Parfois, on y décode un autoportrait. Dans l’œuvre Demoiselle sur fond gris, le personnage porte une longue robe noire de jais. La femme n’a ni pied ni bras, elle semble figée, peut-être même embarrassée. Ses yeux fermés indiquent-ils son envie d’être ailleurs? Aujourd’hui, nous explorerons le thème « Fermer les yeux » comme stratégie d’inspiration et d’échappatoire. |
Dimanche 1er juin 2025 | Le volcan créatif | Serge Lemoyne, Hommage à Matisse – Prélude #1, 1996, acrylique sur bois, 30,3 x 30,3 cm, Collection Luc LaRochelle. | Originaire d’Acton Vale, Serge Lemoyne (1941-1998) est un artiste très connu dans l’histoire de l’art au Québec. Audacieux, contestataire, il questionne le rôle de l’artiste et souhaite trouver un plus large public pour l’art. Pendant une décennie, bouillonnant de créativité, il ne peindra qu’en bleu, blanc et rouge – faisant référence à l’équipe de hockey des Canadiens de Montréal. Sa maison centenaire était une œuvre à part entière : il invitait souvent la communauté à s’y rassembler pour créer. Bien que de petit format, l’œuvre Hommage à Matisse – Prélude #1 représente bien l’élan de l’effervescence artistique propre à Lemoyne. Des coups de peinture généreux ont recouvert le panneau de bois. Dans le cadre de cette Ruche d’art, en honorant l’éruption créative propre à Lemoyne, nous vous invitons à trouver votre élan de création avec une teinte d’excentricité! Profitez-en pour exagérer avec la matière et les gestes. Pourquoi ne pas essayer la technique de la coulisse, typiquement Lemoyne? |
Dimanche 6 juillet 2025 | Bouffée d’air frais | Nina May Owens, Bark Lake Little Summer House, 1959, huile sur toile, 18,6 x 25 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke. | Nina May Owens (1869-1959) est une peintre de la région de Bolton-Centre connue pour avoir réussi sa carrière artistique de façon indépendante et professionnelle. Au début des années 1900, elle se forme à Montréal et voyagera en Europe pour parfaire sa pratique. Ses paysages sont teintés d’influences européennes. Fait intéressant, l’œuvre que nous regardons, Bark Lake Little Summer House (1959), est datée l’année du décès de l’artiste. Cette huile sur toile représente un lieu de villégiature apaisant, un endroit en nature où le temps s’arrête. Le thème d’aujourd’hui, « Bouffée d’air frais », vous propose de représenter un endroit extérieur qui représente pour vous la paix d’esprit. |
Dimanche 3 août 2025 | Sauter à l’eau | Sophie Lanctôt, Le délire des corps dévêtus, 1993, acrylique et crayon de couleur sur bois, 31,7 x 24,5 cm, Collection Luc LaRochelle. | Sophie Lanctôt (1962- ) est une artiste contemporaine qui s’intéresse aux thèmes de la fragilité et de la survivance. Dans ses œuvres, elle laisse des « traces », des sortes d’indices qui symbolisent l’effacement. Le délire des corps dévêtus (1993) représente une robe plutôt transparente suspendue par une pôle au-dessus d’un lac teinté d’un gris-bleu. Ici, il peut être intéressant de s’attarder au titre pour interpréter cette scène. Qui a laissé cette robe sur le bord de l’eau? Pourquoi ce vêtement translucide se fond dans l’arrière-plan? Dans cette Ruche d’art, nous exploiterons le thème « Sauter à l’eau » pour parler de courage mais aussi de vulnérabilité. |
Dimanche 7 sept. 2025 | Mon ancêtre | Wyatt Eaton, Sans titre, XIXe siècle, huile sur carton, 24 x 20 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke. | Wyatt Eaton (1849-1896) est un artiste canadien né à Philipsburg, en Estrie. Il s’est formé dans les grandes écoles à New-York, Londres et Paris. Il est connu pour ses portraits de politiciens, ses scènes de genre et ses paysages. L’œuvre que nous observons est non titrée et est datée de la deuxième moitié du XIXe siècle. L’identité du sujet n’est pas révélée. Quelques indices sont donnés sur sa personne : remarquons par exemple le chapelet dans son cou, son grand châle et sa coiffure. Qui était-elle? Que nous dirait-elle si elle pouvait nous parler? Nous sommes tous reliés aux personnes qui nous ont précédés. Dans le cadre de cette Ruche d’art, nous proposons le thème « Mon ancêtre » pour réfléchir à ceux et celles qui étaient là avant nous. |
Dimanche 5 octobre 2025 | Mon château fort | Onésime-Aimé Léger, Vieux château, 1913, huile sur carton, 24 x 19 cm, Collection Musée des beaux-arts de Sherbrooke. | Né dans un petit village en Ontario, Onésime-Aimé Léger (1881-1924) est un peintre et un illustrateur formé au Conseil des arts et manufactures. Alors que les grandes villes sont traversées par les mutations de la période de l’industrialisation, Onésime-Aimé Léger s’entoure d’artistes et d’hommes de lettres pour vivre de son art de façon bohème. L’œuvre Vieux château (1913) représente un château fondu dans un paysage aux couleurs d’automne. La cime des arbres à l’horizon ajoute un élément presqu’architectural à la scène. En regardant l’œuvre, chacun y voit un château différent. Aujourd’hui, dans le cadre de cette Ruche, nous explorerons le thème « Mon château fort » en s’intéressant à ce qui est précieux pour nous. |
Dimanche 2 novembre 2025 | Cadavre exquis | Paul Béliveau, Opus Incertun XL ; Les paradoxes, 1990, techniques mixtes, 38 x 19 x 18 cm, Collection Luc LaRochelle | Paul Béliveau (1954- ) est un artiste contemporain connu pour son travail en dessin, gravure et peinture. Ses œuvres sont créées avec en arrière-trame des questions très philosophiques et appellent à la réflexion sur l’art et l’imaginaire. L’œuvre que nous regardons aujourd’hui, Opus Incertun XL ; Les paradoxes (1990), fait partie d’une série d’œuvres dont la composition est organisée dans une grille en deux ou trois zones distinctes, comme si on étalait la séquence d’une pensée. Ici, un banc, un feu, puis un clou apparaissent sur fond rouge, noir et blanc. En quoi ces images sont reliées? Aujourd’hui, avec le thème « Cadavre exquis », nous proposons de nous inspirer du jeu surréaliste de façon à créer en groupe des représentations influencées par la pensée de plusieurs personnes. |
Dimanche 7 décembre 2025 | Une silhouette | Artiste inconnu, Sans titre, c. 1880, encre de Chine sur papier, 15 x 11,5 cm, Collection Painchaud Clotilde et Louis | Ces deux dessins datés des années 1880 ont été réalisés à l’encre de Chine par un artiste inconnu. Ils sont entrés dans la collection du Musée en 1989. Les silhouettes sont représentées depuis très longtemps dans l’histoire de l’art, que ce soit sur une amphore (un vase) d’Athènes, ou sur une murale contemporaine. L’ombre d’une personne peut être utilisée pour tracer la silhouette ou le profil de celle-ci selon sa morphologie et ses attributs. Aujourd’hui, dans le cadre de cette Ruche d’art, nous exploiterons le thème « Une silhouette » pour guider notre création. Une fois la silhouette tracée, celle-ci ne représente-elle pas l’absence de cette personne? |