Parcours Photo Sherbrooke
2021-2022

Le Parcours Photo Sherbrooke sera exposé de septembre 2021 à septembre 2022 à la promenade du lac des Nations.
L’accès est gratuit en tout temps.

Vraies / Semblables

Le Musée des beaux-arts de Sherbrooke et le Comité Arts et Culture Jacques-Cartier s’unissent à nouveau cette année à la Ville de Sherbrooke pour présenter le Parcours Photo Sherbrooke. Une exposition photographique en plein air mise en espace en bordure de la promenade du lac des Nations. À travers l’objectif des photographes sherbrookois Chantal Bonneville, Normand Métivier et Sébastien Pesot, la thématique abordée pour cette 7e édition est «Vraies/Semblables». Proposant des approches différentes du médium photographique, ces artistes ont un point en commun; ils se jouent de la réalité en détournant et en transformant l’image. Ils en recomposent les formes, les couleurs, voire la chronologie et expérimentent ses multiples facettes.

Commissaires : Brigitte Graff et Frédérique Renaud

À propos des artistes

Normand Métivier, Ives Cemetery, Compton, 2010, photographie numérique à l'infrarouge.
Normand Métivier, Ives Cemetery, Compton, 2010, photographie numérique à l’infrarouge.

Normand Métivier

Normand Métivier est originaire de Sherbrooke et diplômé de l’Académie des arts de Montréal. La photographie est son médium de prédilection, qu’il explore depuis plusieurs années par des sujets et des techniques variés. Ses œuvres font partie de la collection de photographies de la Ville de Sherbrooke. Depuis 2019, il est rédacteur et concepteur du magazine L’IMAGE: Chroniques de l’art photographique en Estrie, maintenant à son sixième numéro.

Normand Métivier s’intéresse dans cette série aux nombreux cimetières anglophones, souvent abandonnés, qui sillonnent la région. Pour sa réalisation, il utilise une technique photographique nommée « infrarouge ». Grâce à une pellicule sensible aux rayons infrarouges, cette méthode permet de révéler le spectre de couleurs de l’énergie thermique, invisible à l’œil nu. Il en résulte une distorsion des couleurs sur l’image : les ciels sont rouges, les arbres sont jaunes et le gazon est bleu. Leur inversion offre une nouvelle interprétation poétique de ces lieux, dans lesquels la nature reprend lentement son cours.

Site Web : normandmetivier.com


Chantal Bonneville, L'humour noir, 2018, collage sur bois.
Chantal Bonneville, L’humour noir, 2018, collage sur bois.

Chantal Bonneville

Détentrice d’un diplôme d’études collégiales spécialisé en photographie du Cégep du Vieux Montréal, Chantal Bonneville vit et travaille en Estrie. Elle a exposé dans de nombreux lieux de diffusion, notamment au Musée des beaux-arts de Sherbrooke, à la Maison des arts et de la culture de Brompton, ainsi qu’au Musée Beaulne.

Pour Chantal Bonneville, la photographie est autant une méthode d’enregistrement et d’expression que la matière même de ses créations. Le répertoire d’images avec lequel l’artiste travaille est chargé de sens. En se réappropriant par le collage des symboles et une iconographie empruntée à l’histoire de l’art, au cinéma ou à la culture populaire, elle fait surgir de nouveaux récits. Le spectateur doit s’attarder longuement aux images et à leurs détails pour en déchiffrer tous les sens cachés. Les œuvres de Chantal Bonneville nous invitent dans un univers fantasmagorique où s’entremêlent les temps et les histoires, où s’opposent et se répondent l’abstraction et la figuration. Effondrée sous sa propre force et chargée de la multitude d’objets dont elle est composée, la pensée devient si compacte qu’elle adopte une nouvelle forme.

Site Web : chantalbonneville-art.com


Sébastien Pesot, Mal Fleur 01, 2021, photographie numérique.
Sébastien Pesot, Mal Fleur 01, 2021, photographie numérique.

Sébastien Pesot

Né à Rimouski, Sébastien Pesot vit et travaille à Sherbrooke. Ses œuvres ont été présentées dans de nombreux lieux de diffusion au Québec et à l’international, notamment au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, au Musée des beaux-arts de Sherbrooke, à la Galerie Foreman, ainsi qu’au Musée d’art contemporain des Laurentides. Il enseigne à l’Université de Sherbrooke.

Le travail de Sébastien Pesot questionne la portée conceptuelle des objets auxquels il choisit de s’attarder. Dans ses séries Mal Floral, Noir Floral et Mal Fleur, des fleurs sauvages sont décortiquées, recomposées et magnifiées par le traitement infographique des images. L’artiste propose un jeu d’échelle : les sujets organiques, minuscules dans la réalité, prennent alors des proportions monumentales. Ils sont isolés sur un fond neutre, déconnectés de leur contexte et de leur milieu naturel. Ainsi amplifiées et détachées de leur environnement, les fleurs semblent à la fois hyperréalistes, mais en même temps irréelles et hors du temps. Plutôt culture que nature, l’approche de Sébastien Pesot interroge le genre historique de la nature morte – qui, dans ses œuvres, devient finalement presque vivante.

Site Web : sebastienpesot.com