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EXPOSITIONS 2016

Louisette Gauthier-Mitchell. Anima/Animaux
30 janvier au 28 mai 2016
Commissaire : Françoise LeGris

Crédit photo : François Lafrance

L’artiste estrienne d’adoption Louisette Gauthier-Mitchell nous invite à une singulière rencontre entre espèces en présentant une soixantaine d’œuvres échelonnées sur une période allant de 1989 à 2015. Autour d’un concept et d’une thématique proposés par la commissaire Françoise Le Gris sous le titre Anima/animaux, l’exposition regroupe une série d’œuvres de techniques, de styles et de formats variés. La diversité et la richesse des propositions picturales mettent en scène une énergie vibrante, lumineuse, et des personnages plus ou moins magiques (anima) côtoyant des figures animales, imaginaires ou réelles, lors d’apparitions insolites. Hybrides, masqués ou démembrés, ces êtres nous entraînent parfois dans des gouffres d’effroi, aux marges de la monstruosité.

Dans ce bestiaire étonnant d’inventivité, de fougue et de délire plastique, les êtres dessinés et peints naissent à partir de points, lignes et taches. Investis peu à peu d’une vigueur gestuelle, ils sont lancés dans un devenir figural insoupçonné et révèlent, ça et là, un corps, un fragment, un objet partiel, œil, main, bouche, corne ou queue. Qu’il s’agisse de trophée de chasse, de pièce de boucherie, de figure menacée de notre environnement naturel, de spécimen dédié à la recherche scientifique ou encore de notre meilleur ami, aujourd’hui plus que jamais l’animal nous interroge au plus haut point. Par un langage plastique où s’articulent des croisements, des éclats de figures et où se mélangent les matières et les signes, l’oeuvre de Louisette Gauthier-Mitchell sonde notre culture contemporaine : école de la cruauté ou complicité d’espèces entre l’humain et l’animal ? Elle nous guide ainsi non seulement vers une découverte esthétique des plus fascinante, à la recherche de la beauté, mais aussi, à travers une exploration déstabilisante de nos appartenances, vers une méditation sur notre espèce et sa dualité, faite tout autant d’âme que d’animalité.

 
 

Réal Bergeron. L’érudit curieux
20 février au 20 mars 2016
Commissaire : Sarah Boucher

Crédit photo : François Lafrance

Lorsqu’on évoque le nom de Réal Bergeron dans le monde des arts de Sherbrooke, il est plus que probable que nous nous rappelions du formidable pédagogue érudit qu’il était. Il a toujours su aviver la curiosité des jeunes de manière peu orthodoxe et son talent de vulgarisateur était incontestable. Même ses collègues de travail se référaient à lui régulièrement pour obtenir des réponses sur n’importe quel sujet, il n’était donc pas rare d’entendre la phrase « Demande à Réal ! » résonner dans les bureaux du musée.

Mais qui connaît l’autre facette de ce touche-à-tout curieux et passionné? Peu de gens connaissent Réal Bergeron l’artiste, Réal Bergeron le sculpteur, le dessinateur, le peintre, le graveur, le photographe. Passionné de nature et de musique et constamment à l’affût de s’exprimer par tous les médiums possibles, il nous a légué un corpus d’œuvres impressionnant et diversifié. C’est donc avec grand bonheur que le MBAS présentera du 20 février au 20 mars 2016, l’exposition L’érudit curieux. Réal Bergeron. Ce sera une occasion unique de découvrir l’univers créatif fascinant de cet être si attachant qu’était Réal Bergeron!

 

SPACE 2016 – 8e édition
9 avril au 5 juin 2016
Commissaire : Sarah Boucher

Crédit photo : François Lafrance

Joanna Chelkowska, Andrée Pelletier, Mathieu Lacroix, Guillaume Boudrias-Plouffe, Stéphanie Morissette, Zoné Vert, Limbo, Sébastien Gaudette, Sandra Lachance, Nathalie Ampleman, Guy Tremblay, Jonathan Desjardins, Chantal Bonneville, Karine Léger, En Masse

La région des Cantons-de-l’Est est reconnue pour être un terreau fertile en créateurs œuvrant en arts visuels. C’est en puisant dans ce bassin de talents que le Musée des beaux-arts de Sherbrooke a pu concevoir la huitième édition du Salon du printemps des artistes des Cantons-de-l’Est. Cette exposition constitue une vitrine artistique exceptionnelle donnant la chance au public de constater la vivacité de la production récente des artistes de la région. 

En misant sur la diversification des disciplines qui composent le corpus d’œuvres de ce happening incontournable du printemps, l’équipe du musée s’assure d’ériger les bases d’une réflexion sur la pluralité des pratiques actuelles en arts visuels. Dessin, photographie, installation, peinture, sculpture et art urbain s’y côtoieront. De cet amalgame improbable naîtra un dialogue nécessairement inédit qui saura rejoindre tous les publics.

Lieu de rencontres et d’échanges conviviaux, l’exposition biennale le Salon du printemps des artistes des Cantons-de-l’Est s’inscrit dans la démarche de démocratisation des arts qui guide les activités du Musée des beaux-arts de Sherbrooke depuis plus de trente ans. Principal intervenant en diffusion des arts visuels dans la région des Cantons-de-l’Est, le Musée souhaite aussi appuyer le milieu des artistes émergents et professionnels de la région dans l’expérimentation, la création et la production d’œuvres d’art contemporain. Il souhaite les seconder dans la diffusion de leurs œuvres afin de favoriser leur rayonnement et en faire bénéficier les citoyens d’ici et d’ailleurs.

 


 

René Derouin. Les derniers territoires
11 juin au 25 septembre 2016

Crédit photo : François Lafrance

En plus de regrouper une multitude de nouvelles œuvres, l’exposition Les derniers territoires de René Derouin invite le public à découvrir le processus de création de l’artiste à la lumière de ses migrations et de ses travaux réalisés durant la période de 2000 à 2013. Fait majeur dans le cheminement de l’artiste, cette nouvelle exposition évoque, avec ses œuvres de papier et ses bois reliefs, les étapes d’une démarche créative l’éloignant toujours plus de son atelier. Que ce soit à Mexico ou à Barcelone, à Puebla ou à Percé, ou encore à la baie de Johan Beetz sur la Côte-Nord.

Pour Derouin la décennie 2000 et le début de la suivante ont constitué des étapes importantes dans le renouvellement de son travail alors qu’il est revenu au noir et blanc, tout en approfondissant l’art des papiers découpés, tradition autant japonaise que mexicaine qui l’a marqué lors de ses séjours dans ces deux pays.

L’exposition présentée au MBAS est le premier rendez-vous d’une tournée qui se poursuivra à la Galerie Montcalm de Gatineau et au Centre Culturel de Rouyn-Noranda.

 
 
 

David Spriggs. PRISM
18 juin au 2 octobre 2016

Crédit photo : François Lafrance

Le point de départ conceptuel de l’exposition PRISM de l’artiste David Spriggs est que, grâce à divers systèmes de surveillance contemporains – Rayons X, images thermiques, scanneurs et autres technologies –  certains individus exercent une forme de pouvoir et de contrôle sur les autres. Le titre PRISM, lui fait autant référence au corps géométrique transparent décomposant les rayons lumineux en spectre de couleurs que le programme américain de surveillance électronique dénoncé par Edward Snowden en 2013. Emblématique de notre époque, l’omniprésence de la surveillance – personnelle, de masse, utilisée comme moyen de sécurité, de pression ou de contrôle – est envisagée par l’artiste via la transparence comme la clé de la relation entre la vision et le pouvoir.

Spriggs associe le symbole et le phénomène « prism » pour représenter la surveillance à travers sept pièces dialoguant entre elles. Toutes ses sculptures en trois dimensions sont des accumulations de couches transparentes en deux dimensions. Qu’il s’agisse de dessins faits à la main, à la bombe ou gravés directement sur du verre, différentes couches sont superposées pour créer un effet de profondeur. Le résultat est très étrange et se situe à la frontière entre la deuxième et la troisième dimension. C’est en déambulant autour de la sculpture que l’image apparaît dans son ensemble en vue frontale avant de disparaître de nouveau en vue latérale. Comme si les œuvres de Spriggs résistaient à la pleine compréhension des visiteurs et devaient être appréciées en personne. Le spectateur doit naviguer autour de l’œuvre et s’investir pour vivre une expérience.

L’exposition PRISM a été commissariée pour sa présentation à Arsenal art contemporain en 2015 par Monsieur Jean-François Bélisle.

 


 

Holly King. À la frontière du mystère
1er octobre 2016 au 22 janvier 2017
Commissaire : Linda Jansma, conservatrice principale de la Robert McLaughlin Gallery

Crédit photo : François Lafrance

Le Musée des beaux-arts de Sherbrooke est heureux de présenter une rétrospective de mi-carrière, portant sur le travail des dix dernières années de la photographe Holly King. Cette exposition est constituée de quatre de ses plus récentes séries photographiques : Twisted Roots, Mangroves: Floating Between Two Worlds, Grand Canyon: Unscene ainsi que la série English Cliffs récemment terminée. Deux des séries relèvent clairement de son imaginaire, tandis que les deux autres reposent plus manifestement sur la réalité. King affirme que ses photographies « célèbrent la beauté sublime de la nature ».

Générant à la fois le beau et le sublime dans ses œuvres, Holly King s’intéresse à « la tension entre l’artifice et l’illusion produite ». Elle affirme que son œuvre constitue une « recherche d’un silence profond ». Ses photographies aux vastes échelles, à la fois construites et réelles, de par la profondeur de leurs couleurs et la richesse de leurs noirs, permettent au spectateur de se délecter du beau et de savourer le silence en présence du sublime.

Dans la présente exposition, Holly King inclut pour une première fois deux vitrines méticuleusement élaborées par lesquelles elle révèle, via une perspective unique, des maquettes de ses paysages construits.  Les éléments de ses maquettes tels que les arbres et les rochers, sont alors dévoilés au spectateur dans un espace particulier, un lieu de contemplation. Ainsi, Holly King tente de « construire un endroit poétique relativement vraisemblable. »

 

Paul Béliveau. Les humanités
8 octobre 2016 au 15 janvier 2017
Commissaire : Sarah Boucher

Crédit photo : François Lafrance

C’est sous le titre Les humanités que l’artiste de Québec Paul Béliveau présente, au Musée des beaux-arts de Sherbrooke, une suite d’œuvres composée des séries Capture (2011-2016), Les Autodafés (2013-2015), Homo Homini Lupus Est (2015), Drone et Nightwatch (2016).

La peinture de Paul Béliveau s’inscrit dans un postmodernisme riche en références, en récits et en citations, et cette nouvelle exposition fait en quelques sortes le point sur la production picturale de ce dernier. Mettant en évidence ses inspirations littéraires ou iconographiques les plus fondamentales, cette présentation invite le spectateur à parcourir son imaginaire. Son œuvre est abondamment illustrée par des références à l’art et à la culture, à l’histoire et au temps. En observant le parcours de Paul Béliveau on pourrait croire que l’artiste a traversé le temps, de l’Antiquité à aujourd’hui, en passant par les grands moments marquants de notre histoire.

Né en 1954, Paul Béliveau a obtenu un baccalauréat en arts visuels en 1977 à l’Université Laval. Connu pour son travail en dessin, gravure et peinture, il cumule plus d’une centaine d’expositions solo à travers le Canada, les États-Unis et l’Europe. Récipiendaire de plusieurs prix en arts visuels et à de multiples reprises boursier du Conseil des Arts du Canada et du Ministère des Affaires culturelles du Québec (aujourd’hui, Ministère de la Culture et des Communications), il a fait partie de plusieurs comités et jurys comme spécialiste en son domaine.